Dis-moi ce que tu manges et je te dirai ce que tu ressens

L’univers qui se cache dans ton ventre

En général, quand on pense aux bactéries, ce qui nous vient immédiatement à l’esprit, c’est quelque chose de « méchant », un vrai problème pour notre santé et celle des autres. Pourtant, que penserais-tu si je te disais qu’en ce moment, il y a environ 127 genres de bactéries qui vivent dans ton intestin ? Pas de panique, pas besoin de courir aux urgences, ces bactéries sont tes alliées. Elles remplissent des fonctions vitales dans les processus de digestion, ça tu t’en doutais sûrement, mais savais-tu qu’elles ont aussi un impact sur ton humeur ? C’est vrai, aussi étrange que cela puisse paraître, les bactéries qui composent ta microbiote influencent ton irritabilité, tes dépressions, tes coups de bonne humeur, et tout ce que tu peux imaginer (la microbiote désigne les micro-organismes qui vivent dans ton intestin. Ils représentent 99 % de tous les microbes de ton corps). Aussi fou que cela paraisse, ce qui se passe dans ton intestin affecte ta santé mentale et tes états d’humeur passagers. Et ce n’est pas étonnant, ta microbiote peut peser jusqu’à 2 kilos (plus lourd que le cerveau humain moyen) et elle est composée d’environ 100 000 milliards de bactéries. Autrement dit, ce que font ou ne font pas les microbes de ton intestin « pèse » dans ton corps. Des expressions comme « avoir un nœud à l’estomac », « être viscéral », « ça m’est sorti des tripes », etc., ont donc un fond de vérité. Maintenant, si nous savons que nos microbes influencent notre humeur, comment faire pour avoir un impact positif sur nos amies bactéries ? Comme tu t’en doutes, la réponse est dans l’alimentation.

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Je vous laisse avec une conférence fantastique de l’écrivaine allemande Giulia Enders.

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L’écrivaine, scientifique et étudiante en médecine Giulia Enders a écrit un excellent livre qui nous parle de comment prendre soin de nos amis microbes. Dans son livre, qui s’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires, Giulia explique que notre intestin est un véritable « champ de bataille » (je vous laisse un lien juste en dessous si le livre vous intéresse). Les bactéries se battent entre elles pour occuper le plus de terrain possible. Notre objectif, dit Giulia, est que les bactéries « bonnes pour le moral » gagnent. Les nombreux conseils que Giulia donne dans son livre pour aider ces « meilleures » bactéries sont excellents (en plus d’être expliqués très clairement), mais pour ceux qui n’auraient pas le temps de lire le livre, voici trois conseils issus de son ouvrage pour améliorer le moral grâce à notre alimentation.

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L'excellent livre de Giulia Enders (cliquez sur l’image ci-dessous)

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3 conseils pour prendre soin de tes amis les microbes

1. Probiotiques à l’attaque

« Pro-bios » vient du grec et signifie « pour la vie », et c’est justement leur fonction dans notre intestin. Les probiotiques sont des bactéries vivantes qui nous aident à renforcer le champ de bataille des bactéries qui nous intéressent. Comment consommer des probiotiques ? Aussi simple que d’aller à la pharmacie et de demander des probiotiques. Encore plus facile ? Certains aliments agissent comme des probiotiques : la crème fraîche, le yaourt, la choucroute, les cornichons en conserve (idéalement sans sucre), le pain au levain, etc. En général, dit Giulia, les aliments produits par des bactéries (fermentation) sont excellents pour notre flore intestinale.

2. Ne soyons pas trop propres

C’est ça, Giulia nous invite à être un peu plus “sales”. Elle explique que la mauvaise réputation des bactéries nous a poussés à toutes les craindre, ce qui a conduit au développement de nombreux produits pour les éliminer. On voit souvent des étiquettes du type « spray qui tue 99,99 % des bactéries ». Giulia nous encourage à privilégier des méthodes de nettoyage plus naturelles (laver à l’eau bouillante, utiliser des produits naturels, du vinaigre, du bicarbonate, etc.) car cela permet de protéger notre microbiote et celui de notre famille.

3. Attention aux antibiotiques

Son nom le dit, les « antibiotiques » sont tout le contraire des « probiotiques ». Attention, il ne s’agit pas de ne pas en consommer si le médecin nous les a prescrits, mais il est important de ne pas en abuser et, après une période de traitement, il est essentiel de faire ce que Giulia appelle une « cure de probiotiques ». Autrement dit, privilégier les aliments qui vont renforcer à nouveau notre flore intestinale pendant un certain temps.

Voilà qui conclut notre nouvel article. Vous trouverez plus haut le lien vers le livre si cela vous intéresse — en l’achetant, vous nous aidez à continuer à écrire ces articles. N’oubliez pas de cliquer sur les liens tout au long du texte, ils vous permettront d’approfondir le sujet. Bonne semaine, et n’oubliez pas de manger du yaourt.