Se permettre d’être heureux : conseils pour atteindre le bonheur

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Je pourrais commencer par dire que nous vivons des « temps difficiles » (avec la Covid-19 et tout ça), mais j’ai le sentiment que cette phrase est intemporelle et applicable à tant de moments différents de l’histoire de l’humanité et de nos vies personnelles. Les « temps difficiles » abondent tout au long de la vie, c’est quelque chose que la plupart d’entre nous, pour le meilleur ou pour le pire, pouvons constater. Si c’est ainsi, cela veut-il dire qu’il n’y a rien à faire ? Que la vie est en soi difficile, comme une tragédie préméditée avant même notre naissance ? À la deuxième question, je crois que je n’ai pas de réponse complète (désolé !). Cependant, à la première question, celle de savoir s’il y a ou non quelque chose à faire, j’ai une réponse, courte, claire et surtout pleine d’espoir : IL Y A QUELQUE CHOSE À FAIRE.

Quand les jeunes que j’accompagne me demandent « Prof, comment fait-on pour trouver le bonheur ? » ou encore « Qu’est-ce que le bonheur ? », j’adore leur répondre avec quelque chose qui les déstabilise : « Le bonheur n’existe pas – leur dis-je – As-tu déjà vu le bonheur quelque part ? » Et curieusement, ils me répondent souvent rapidement avec des exemples de couples, de personnes heureuses dans ce qu’elles font, d’autres heureux d’aider les autres, etc. Cette réponse est ce que je cherche toujours et, aussitôt, je leur dis : « Ce que tu as vu, était-ce le bonheur ou quelqu’un de heureux ? » En général, un mouvement de tête comme pour dire « Ah oui, bien sûr ! » accompagne leur réponse. Ce petit exercice que je fais peut sembler superflu, cependant, le message qui se cache derrière a le pouvoir de changer une vie.

Si le bonheur n’existe pas en soi comme un « objet » ou un « lieu », mais que ce qui existe ce sont des « personnes heureuses », que signifie cela ? Cela signifie essentiellement une chose : ce sont les personnes, c’est nous, TOI qui lis ceci, qui es la source du bonheur. Le bonheur n’est pas « quelque chose » que l’on trouve quelque part, quelque chose que l’on doit « chercher » comme beaucoup prétendent. Le bonheur est un état dans lequel nous pouvons ou non nous trouver au cours de notre vie. Il ne sert donc à rien de se demander comment trouver le bonheur ou ce qu’est le bonheur, ces questions ne nous mèneront à rien, mais plutôt de se demander : comment puis-je produire du bonheur ? Et peut-être encore plus important : comment puis-je être moi-même une source de bonheur pour les autres ? La réponse que nous pouvons esquisser ici est celle que l’on lit dans le titre de cet article : se permettre d’être heureux.

Cela peut sembler évident, mais c’est vrai, le premier pas pour être heureux est de se le permettre. Toi qui lis ceci, te permets-tu d’être heureux ? Ou au contraire, te l’interdis-tu, te refuses-tu ce droit ou même te sens-tu incapable de le faire ?

Laissant la philosophie de côté, soyons plus concrets : comment puis-je me permettre d’être heureux ? Eh bien, la première chose, comme pour tout projet que l’on entreprend, c’est d’en avoir le désir. Pourquoi ne pas désirer être heureux ? Ne serait-ce pas génial de l’être ? Et bien, disons que tu le désires déjà (génial !) Et maintenant ? Je te laisse ici 3 conseils concrets (ce ne sont pas les seuls) pour commencer à « produire du bonheur » :

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1. Tu n’“as” pas un corps, tu “es” ton corps (entre autres choses) :

En Australie, des universités ont commencé à étudier l’impact de l’alimentation sur le traitement de la dépression. Les résultats sont géniaux ! Vouloir être heureux sans prendre soin de ce que tu manges ou de la façon dont tu dors, ça ne marche pas très bien. Mais ne te décourage pas, il ne s’agit pas de faire un régime (même si parfois c’est nécessaire), il s’agit plutôt de manger des aliments qui te renforcent et de dormir suffisamment pour te réveiller frais comme une laitue. Corps sain et bonheur vont de pair.

2. Ne reste pas seul :

Une étude de l’université de Harvard a suivi des hommes et des femmes de différents milieux sociaux pendant plus de 70 ans pour voir qui réussissait à être heureux et qui non. Ils ont étudié leur cerveau, leur tension artérielle, leurs relations sociales, leurs revenus et tout ce qui pouvait avoir un impact sur leur mode de vie. La conclusion, selon le dernier directeur, est claire et simple : de bonnes relations font une vie heureuse. La solitude fait mal et éloigne de la possibilité d’être heureux, ne reste pas seul, cherche à rencontrer de nouvelles personnes (ou prends soin de celles qui t’entourent déjà). Tu es merveilleux(se) et tu peux sûrement trouver quelqu’un qui voudra profiter de qui tu es.

TED Talk que présente l'étude (clique sur l' image)

3. Accepte la tristesse :

As-tu vu « Vice-versa » (Inside Out) ? Si la réponse est non, arrête de lire, cours la voir, puis reviens. Ce film de Disney a été réalisé avec l’aide d’une équipe de psychologues. On y voit que « Tristesse », un des personnages, joue un rôle très important dans le bonheur de la protagoniste. La tristesse n’est pas le « contraire » du bonheur, elle est plutôt « nécessaire » pour l’atteindre. Comment reconnaître le blanc si on n’a jamais vu le noir ? Être triste de temps en temps, c’est normal, laisse-toi câliner.

En résumé, n’oublie pas, le bonheur n’existe pas en tant que tel, ne le cherche pas parce que tu ne le trouveras pas. Le bonheur peut venir de toi, il suffit que tu le permettes.